21 janvier 2018

IA - SHS : Et les machines deviendront citoyennes ...

Il est évident que les prochains mois verront encore plus d’IA envahir le monde dans toutes ses dimensions, qu’elles soient professionnelles, médicales ou de santé, économiques et de consommation, pour l’automobile, l’aérospatiale, la ville connectée, les télécommunications et les smart grids, le jeu et le loisir, etc. Si beaucoup d'entre nous la souhaitent plus pratique, plus utile, plus accessible, plus écologique et plus éthique, certains la voit aussi jouer un rôle majeur dans l’automatisation de certaines tâches, dans l’économie des emplois, ou dans la création de richesses comme dans la production d’économies et donc de gains financiers. Tout un chacun ambitionne pour soi, ses enfants, parents et proches, l’amélioration des conditions de vie, de travail, de la performance des diagnostics, pronostics et traitements pour une médecine personnalisée et, pour tous, une gestion efficace des ressources, de la gestion de l’environnement, depuis celui la planète jusqu’à celui de son domicile ou de sa voiture, de la consommation des énergies et des fluides jusqu’a la sécurité globale, etc.
Les attentes sont immenses et les besoins encore plus. La convergence du machine learning (ML) et du big data (BD) pour de meilleures informations, connaissances et décisions, au milieu d’une prolifération données dont la gestion dépasse les capacités humaines et l’entendement, permet d’entrevoir une délégation de plus en plus importante des circonstances, moyens et buts de nos vies modernes aux machines.
Si la grande question est toujours, et encore et encore, celle de la confiance du délégant au délégataire, il sera forcément nécessaire de quantifier la responsabilité et son transfert dans la situation d’autonomie (de comportement, de décision, etc.), et pas seulement selon les équations absurdes que des experts de sciences économiques ont donnés en pâture aux assureurs, banquiers et autres spécialistes du bénéfice de l'argent qui ne leur appartient pas. C'est d'ailleursceux-là dont l'IA va aussi balayer les emplois.
Selon Or Shani, PDG de la société Albert, le grand défi de l’IA sera celui de pouvoir répondre à la question « Pourquoi ? ». Selon lui, et après avoir observé les interactions des utilisateurs avec les machines, les humains ne supportent plus de ne pas savoir ce qui se fait et pourquoi cela se fait.
Or les machines ont du mal aujourd'hui, telles qu'elles sont, à expliquer rationnellement et dans un langage compréhensible et qui prend le temps du cerveau humain, ce qu’elles font à partir d’algorithmes très compliqués sur des données inimaginables à des vitesses fulgurantes. De cela découlent deux conséquences : (1) la frustration et (2) la méfiance, voire la crainte.
C’est sur ces deux bases que surfent d'ailleurs les escatologues de la modernité, des plus géniaux aux plus riches, en passant par Hawking et Musk en appelant à réglementer, contrôler, empêcher ... ou mourir ...
La solution serait-elle de travailler à la convivialité des IA, à leur apprendre à ne plus se contenter, à la question « Pourquoi », de répondre « Parce que » ? C’est la thèse de Shani selon lequel les créateurs, producteurs, fournisseur et vendeurs d’IA ne pourront bientôt plus se satisfaire de contourner la transparence, le besoin ou l'envie des utilisateurs, clients ou simple citoyens, « à comprendre ».
Il en va de la conviction et de la confiance, et donc de l’acceptation des systèmes d’IA qui doivent aujourd’hui convaincre les utilisateurs qu’elles travaillent à des objectifs partagés.
Autrement dit, vers des IA intelligentes et citoyennes ..!

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