15 décembre 2015

DIV : Les axes de la stratégie nationale de recherche.

La SNR (Stratégie nationale de recherche), dont le rapport a été rendu au premier ministre par les ministres de l'Education Nationale et Ministre délégué à l'enseignement supérieur et la recherche, le 14 décembre 2015 au musée du Quai Branly (Paris), détermine 10 axes stratégiques et une quarantaine de priorités.

Axes stratégiques :

  1. Gestion sobre des ressources et adaptation au changement climatique;
  2. Une énergie propre, sûre et efficace;
  3. Stimuler le renouveau industriel;
  4. Santé et bien-être;
  5. Sécurité alimentaire et défi démographique;
  6. Mobilité et systèmes urbains durables;
  7. Société de l’information et de la communication;
  8. Sociétés innovantes, intégrantes et adaptatives;
  9. Une ambition spatiale pour l’Europe;
  10. Liberté et sécurité de l’Europe, de ses citoyens et de ses résidents.
Priorités :

  • Suivi intelligent du système terre
  • Gestion durable des ressources naturelles
  • Evaluation et maîtrise du risque climatique et environnemental
  • Eco et biotechnologies pour accompagner la transition écologique
  • Le « laboratoire » littoral
  • Gestion dynamique des systèmes énergétiques
  • Gouvernance multi-échelles des nouveaux systèmes énergétiques
  • Efficacité énergétique
  • Réduction de la dépendance en matériaux stratégiques
  • Substituts au carbone fossile pour l’énergie et la chimie
  • Usine numérique
  • Usine verte et citoyenne
  • Conception de nouveaux matériaux
  • Capteurs et instrumentation
  • Analyse multi-échelle de la diversité et des évolutions du vivant
  • Traitement et collecte des données biologiques
  • Réseau national de centres d’excellence pour la recherche et le soin
  • Alimentation saine et durable
  • Approche intégrée des systèmes productifs
  • De la production aux usages diversifiés de la biomasse
  • Observatoires de la ville
  • Nouvelles conceptions de la mobilité
  • Outils et technologies au service de la ville durable
  • Intégration et résilience des infrastructures et des réseaux urbains
  • 5e génération des infrastructures réseaux
  • Objets connectés
  • Exploitation des grandes masses de données
  • Collaboration homme-machine
  • Etude des cultures et des facteurs d’intégration
  • Nouveaux indicateurs de la capacité à innover
  • Disponibilité des données et extraction de connaissances
  • Innovations sociales, éducatives et culturelles
  • Chaîne de services dans l’observation de la terre
  • Compétitivité des secteurs des télécommunications et de la navigation
  • Composants critiques
  • Technologies pour l’observation et l’exploration de l’univers
  • Défense et sécurité du territoire
  • Prévention et anticipation des risques et des menaces
  • Approche intégrée de la gestion de crise
  • Résilience des systèmes de sécurité

BIO - SHS : Pour une définition constructive de la "situation de handicap".

Comme le rappelle Véronique Lespinet, chargée du domaine santé de l'ENSC, la définition de la "situation de handicap" est clairement issue de la loi de 2005 (ref. ici) à savoir :
« Toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société  en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales,cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant »
De plus, il est utile de faire référence à la classification de l'OMS la CIF (2001) qui met en exergue l'importance des facteurs environnementaux et personnels et abordent le concept clé de "restriction de participation", donc on fait bien référence au concept de "situation de handicap" et l'entrée ne doit plus être du côté de la déficience.
Le cadre théorique qui nous semble pertinent est celui proposé par Patrick Fougeyrollas (2002), c'est-à-dire celui du "modèle PPH" (processus de production du handicap). Il s’agit d’un modèle systémique avec une visée explicative des causes et conséquences des maladies, traumatismes et autres atteintes à l’intégrité ou au développement de la personne. Ce modèle est global et interactif, replaçant la personne en situation de handicap dans la société. Il repose sur la dynamique du processus interactif entre les facteurs personnels (intrinsèques) et les facteurs environnementaux (extrinsèques), ainsi que sur la réalisation ou non des habitudes de vie (ie. activité courante ou rôle social valorisé par la personne ou son contexte socio-culturel selon ses caractéristiques personnelles comme l’âge, le sexe, l’identité socioculturelle). Il s’agit d’un système d’inter-influence entre les trois domaines conceptuels (facteurs personnels, environnementaux et habitudes de vie) et continu sur l’ensemble de la trajectoire de vie de la personne. Concernant les facteurs environnementaux, l’ensemble des dimensions dans lesquelles la personne vit est considéré : social, culturel, politique, physique, etc.
Comme le soulignent Fougeyrollas & Noreau (2007), « les facteurs environnementaux peuvent constituer des obstacles ou des facilitateurs ou encore ne pas avoir d’influence sur la réalisation des habitudes de vie d’une personne ayant des incapacités. »
Voir aussi : Fougeyrollas, P., Beauregard, L. (2001). Disability : An interactive person/environment social creation. In G.L. Albrecht, K.D. Selma, M. Bury (eds.). Handbook of Disability Studies. Thousand Oaks : Sage Publications, Inc.

14 décembre 2015

DIV : L'interdisciplinarité, vers des "instituts de convergence"

Le programme "investissements d’avenir" souhaite soutenir les échanges entre les disciplines scientifiques grâce à une nouvelle action intitulée “Instituts de Convergences”.
C'est lors de la présentation de la Stratégie Nationale de la Recherche (SNR), le 14 décembre 2015 au musée du quai Branly, que le premier ministre Manuel Valls a annoncé cette action prévoyant des centres qui "intègreront les sciences dites 'dures', le numérique, les sciences humaines et sociales, le monde socio-économique, et développeront des formations d’excellence". La faisabilité de tels centres interdisciplinaires a été établie par le Service de la stratégie, de la recherche et de l'innovation (SSRI) de la DGRI du Ministère de la Recherche.
Un premier appel d’offres sur le sujet pourrait être ouvert en janvier 2016. Le statut, la composition, la surface disciplinaire, le nombre et les budgets afférents ne sont pas encore connus.