18 mars 2012

BIO : Homme et singe - un cerveau pas si différent...


Des chercheurs du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (France) et du Musée Royal de l'Afrique Centrale de Tervuren (Belgique) ont étudié les cerveaux des grands singes (hominidés - chimpanzés, bonobos, gorilles, orangoutans - voir nota) et de plusieurs espèces fossiles apparentées au genre humain (homininés - des Australopithèques aux Néandertaliens), avec des reconstitutions virtuelles 3D. L'étude des cavités endocrâniennes, significatives des formes cérébrales, montre de grandes similitudes, notamment les chercheurs mettent en évidence que le cerveau de tous les grands singes et des hommes disparus présentent des asymétries de forme.
Or, le cerveau des humains présente des asymétries qui seraient, selon les scientifiques, liées aux fonctions cérébrales supérieures : langage, cognition et latéralisation manuelle. Ces asymétries ne seraient donc pas spécifiques de homo sapiens, qui ne serait donc pas la seule à posséder de telles caractéristiques cérébrales et probablement cognitives.
Selon les auteurs de cette étude publiée dans PLoS One, les résultats ont d’importantes implications sur la compréhension des capacités fonctionnelles des hommes préhistoriques et des autres espèces du genre Homo.  Les paléontologues supposaient que certaines formes d’asymétrie occipitale et frontale était associées au langage. Mais, il est maintenant démontré que les grands singes ont aussi ce type d’asymétrie, bien qu’ayant des modalités de préférence manuelle différentes et ne disposant pas du langage articulé des Hommes.
Ref : Balzeau A, Gilissen E, Grimaud-Herve D (2012) Shared Pattern of Endocranial Shape Asymmetries among Great Apes, Anatomically Modern Humans, and Fossil Hominins. PLoS ONE 7(1): e29581 doi:10.1371/journal.pone.0029581
Nota : Les homininés regroupent tous les Hommes préhistoriques et actuels et ont comme caractéristique commune la bipédie. Les hominidés réunissent les homininés et les grands singes (chimpanzés, bonobos, gorilles et orangoutans).
Lien : communiqué CNRS

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